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Le Blog 

 

Actualités, articles et réflexions visant à comprendre autrement nos blocages, comportements et maladies... grâce, entre autre, au décodage biologique à la psycho-généalogie, à la physiologie et aux symboles...

  • Thibault Fortuner

Réflexion sur le mutisme


Les personnes qui fonctionnent dans le mutisme, gardent tout pour elles sans réussir à communiquer avec l'autre autrement que par le silence. Le mutisme peut devenir la plus grande forme de violence qui soit : violence faite à soi, violence faite à l'autre.

Par la Biologie

Dans la nature l’enfant crie quand il se sent en danger ou quand il est éloigné de ses protecteurs. Il attire leur attention pour qu'ils viennent le protéger, le soutenir.

C’est malgré tout un mécanisme dangereux. En faisant cela l’enfant attire aussi sur lui l’attention des prédateurs, mais ceux-ci étant censés être à une plus grande distance de l’enfant que les parents, le cri a donc plus de chance d’assurer la survie que de tuer.

Dans le mutisme les gens vont s’imposer le silence, vont tout garder pour eux et ne vont donc rien exprimer. En transposé c’est comme si l’enfant se forçait à ne pas émettre de cri. C’est donc que dans l’inconscient il imagine que le prédateur est plus proche que le protecteur ou que le prédateur et le protecteur forment une seule et même personne. Ils sont donc un danger pour l’enfant. Le mutisme traduit donc le sentiment de cet enfant se retrouvant dans une solitude profonde, car ni papa ni maman ne sont vraiment là pour lui , voire même l'un des deux ou les deux sont contre lui :

Pistes possibles à chercher dans la vie et / ou généalogie :

  • Appel à l’aide non entendu.

  • Même mes parents ne sont pas là pour moi, ne sont pas AVEC moi. Alors je me tais car au moins ils ne seront pas CONTRE moi et personne ne m’agresse.

  • Personne n’étant là pour moi je me tais pour éviter que l’autre ne se mette contre moi (cela traduit une solitude profonde)

  • A quoi cela sert que j’exprime ce que je ressens personne ne l’entendra ; personne ne m’écoutera

  • Mémoire d’un drame en lien avec la notion d’avoir exprimé quelque chose d’important à nos yeux et de ne pas avoir été entendu voire même rejeté à cause de cela. (Ex dans les viols, mais aussi dans les peines, dans les aspirations, etc…)

  • Mémoire de parent éloigné de l’enfant.

  • Mémoire de parent ayant massacré leur enfant.

  • Mémoire d’agression d’un parent sur un enfant (physique / sexuel / intellectuel etc..)

  • Chercher la rancœur parent / enfant (et surtout le pourquoi de cette rancœur)

  • Chercher la grossesse avec placenta previae

  • Mémoire de menace d’accouchement prématuré, de parent obligé de rester alité lors d’une grossesse.

Par la Symbolique

Le silence comme moyen d’expression permet de laisser entendre sa pensée, ses sentiments, sans les exprimer formellement.

L’étymologie de Enfant nous renvoie à : « non parlant ». L’Enfant est donc celui qui ne parle pas, ainsi les gens dans le mutisme seront dans une communication enfantine. Une différence entre l’enfant et l’adulte et la notion de responsabilité que l’enfant ne porte pas.

Pistes possibles à chercher dans la vie / ou généalogie :

  • J'ai peur que ma parole provoque un drame

  • J'ai peur de ce que je pourrais dire, réveler.

  • Je ne m'engage sur rien ainsi je peux changer d'avis quand je veux sans pour autant devoir quelque chose à l'autre.

  • Je ne préfère rien dire pour ne pas être responsable des conséquences et laisser cette reponsabilité à l'autre

Nous pouvons voir le mutisme comme permettant :

  • De ne pas donner sa parole et donc de n’être coupable et responsable de rien plaçant l’autre ainsi dans cette responsabilité.

  • D’inspirer confiance tout en ne s’engageant sur rien et d’être irréprochable aux yeux des autres : En laissant à l’autre le soin d’imaginer ce qu’il veut, de combler le silence, je peux toujours, sans qu’on ne puisse rien me reprocher, me désavouer, changer d’avis et rester dans mon indécision garantissant ma liberté…

  • De garder pour moi mes pensées mes aspirations mes désirs qui pourraient me faire rejeter

Mémoires possibles en lien :

  • Mémoire de mensonge sur une identité profonde +++ (identité sociale / Sexuelle / religieuse etc... )

  • Mémoire d'enfant à qui on demande de garder un secret trop lourd pour lui

  • Révélation fracassante ayant entrainée un drame

  • mémoire de dénonciation

  • Désir vécu comme honteux

  • Regret d’une promesse / d’un engagement / d’un mariage …

Questions et remarques issues du Forum

Commentaire de "Mamie" :

VOICI LE COMMENTAIRE SUR LE 6EME COMMANDEMENT DE OUAKNIN QUI VA DS LE SENS DE TON POST VI. “ Tu ne tueras pas ” Rachi, le plus grand commentateur de tous les temps, ne dit strictement rien concernant ce commandement, remarque Ouaknin : " Un tel silence est déjà un commentaire en soi. Il nous invite à penser que le silence est le fondement même de la violence qui conduit au meurtre. " L’histoire d’Abel et Caïn le confirme : " Et Caïn se leva vers son frère Abel, ils étaient dans le champ, et il lui dit : “…” , et il le tua. " Un texte biblique où, entre des guillemets, il n’y a rien… ! J’en déduis que le fondement même de la violence, c’est soit l’incapacité de parler, soit le fait de parler en “enfermant” au lieu d’ouvrir au dialogue, au partage… "

ma réponse :

je rajoute donc une nouvelle piste pour le mutisme :

  • désespéré par l'absence de regard sur moi, par l'autre qui m'ignore, j'élimine par mon silence celui qui a le regard qui a l'attention et la considération à ma place.

  • mémoire de rivalité dans une fratrie

  • mémoire de personne qui n'a pas été regardée par papa / l'autorité / l'amour parce qu'il ce qui intéressait était ailleurs

  • mémoire de tromperie

Question de "toaster" :

Bonjour Thibault, Dans le comportement de mutisme, est ce que cela vaut aussi bien à ceux qui ne disent rien et font semblant que tout va bien et à ceux qui montrent leur colère, qui partent en claquant la porte avec cris et fracas et qui refusent de parler de ce qui s'est passé, voire refusent même de décrocher le téléphone ?

ma réponse :

Le mutisme suite aux disputes est un mutisme dans la tonalité de la négation de l'autre. Nier l'autre est la plus grande des violences, c'est comme le tuer. Le mutisme en ne répondant pas à l'autre, en ne parlant pas à l'autre peut alors devenir une arme puissante. En faisant comme si l'autre n'existait plus, comme si il était mort, le mutisme est alors plutôt révélateur d'un désir plus ou moins conscient de faire mal à l'autre, de le détruire en le niant. Mais souvent si je veux détruire l'autre c'est que inconsciemment je l'estime être un danger pour moi ....

En allant derrière, le mutisme peut donc être révélateur d'une grande peur de l'autre, du mal qu'il pourrait nous faire ou nous dire. Il peut y avoir alors une peur que l'autre ne nous détruise. Le mutisme devient alors en fait un moyen de se protéger de lui

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