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Actualités, articles et réflexions visant à comprendre autrement nos blocages, comportements et maladies... grâce, entre autre, au décodage biologique à la psycho-généalogie, à la physiologie et aux symboles...

  • Photo du rédacteurThibault Fortuner

Décodage de l'eczéma (par la physiologie et le symbole)

Dernière mise à jour : 24 nov. 2020


Décodage de l'eczéma

123rf/@waldemarus



La peau est la partie de notre corps permettant le contact physique avec l’autre. Elle est composée de plusieurs parties, de l’extérieur vers l’intérieur : l’épiderme, le derme et l’hypoderme. Dans l’eczéma, la partie concernée est l’épiderme.

L’épiderme joue également le rôle d’interface avec le monde extérieur. Or une interface est un plan ou une surface de discontinuité formant une frontière commune à deux domaines aux propriétés différentes et unis par des rapports d'échanges et d'interactions réciproques. L’eczéma "enlève" cette interface.

Ainsi, en transposant cette fonction de l’épiderme, cette pathologie peut raconter la sensation de ne pas réussir à trouver un terrain d’entente avec quelqu’un pour pouvoir échanger ou cohabiter avec lui ; la sensation que l'échange, le désir de lien ou la relation est à sens unique, absent ou toxique dans une partie de notre vie (travail/couple/famille/amitié…).

Il y a derrière une aspiration à échanger, à vivre la réciprocité dans une relation ; un désir de sécurité dans la relation ; un désir de vivre un véritable contact, une relation équitable, allant dans les deux sens, avec l’autre ou le monde… sans en souffrir.



Physiopathologie


Dans l’eczéma, nous retrouvons des gènes qui ont mutés et qui sont impliqués dans la fabrication de protéines. Ces protéines participent à la fonction de barrière de la peau. Dans l’eczéma, ces gènes seront inactivés et ne seront donc plus traduits en protéines. Il manque donc des composants au niveau la peau.

Parmi les protéines qui ne sont plus traduites, il y a la filaggrine. Cette protéine est impliquée dans la fonction de barrière et d’hydratation de l’épiderme, en permettant l’agrégation de la kératine. La kératine, elle, permet la perméabilité de la peau. L’absence de filaggrine constatée dans l’eczéma entraine donc :

  • Une augmentation de la perméabilité de la peau qui favorise l’évaporation de l’eau sous cutanée rendant ainsi la peau sèche.

  • Une diminution de la barrière protectrice qui, associée à la perméabilité, favorise l’entrée de facteurs irritants et/ou d’allergènes. Ceux-ci feront affluer les lymphocytes T (nos défenseurs) provoquant l’apparition d’un liquide inflammatoire entre les cellules de la peau (œdème intercellulaire) et l’apparition de petites vésicules. C’est cette inflammation qui entrainera des rougeurs et des démangeaisons…


Dans l’eczéma on enlève donc la barrière et on augmente donc la perméabilité. Ainsi, en transposé dans la vie de la personne atteinte par cette pathologie, il est possible de voir un besoin de supprimer des frontières, d’enlever des barrières pour retrouver un contact avec quelque chose ou quelqu’un d’important à nos yeux. A maxima, on peut même y voir un désir de fusion avec cet élément crucial de notre vie. L’eczéma peut donc raconter :

  • « Je veux enlever cet intermédiaire, cet obstacle, cette barrière, qui m’empêche d’être en contact avec… » ;

  • « Je veux enlever l’obstacle qui m’empêche de me rapprocher de… » ;

  • « Je veux enlever la personne ou l’objet qui se place entre moi et ma mère/père/être aimé… »

  • « Je veux supprimer les frontières, les limites, entre moi et l’autre. »

L’obstacle peut être aussi bien un objet, une personne que le trait de caractère ou le comportement précis de quelqu’un. Ce sera alors cet obstacle qui déclenchera l’eczéma quand la personne y sera confrontée.

Le contact recherché, lui, sera celui de quelque chose de très important à nos yeux, d’essentiel : une personne, un amour, un objet, un désir…


L’eczéma est donc bien lié à une mémoire personnelle ou familiale de séparation, comme les pionniers du décodage biologique l’ont établi, mais c’est une séparation causée par un élément extérieur (une personne, une situation, un objet…). L’eczéma est donc une adaptation dans notre corps traduisant une incapacité ou une impossibilité dans notre vie à enlever une barrière, un obstacle, un élément empêchant ou limitant le contact avec ce qui est crucial pour nous…

Cela peut être à chercher dans la mémoire personnelle ou familiale :

  • lors d’un sur-stress, d'un évènement, d’un drame de séparation précis ;

  • dans une situation moins violente mais récurrente ou permanente dans le quotidien de la personne. Par exemple : un enfant se sentant coupé d’un parent depuis l’arrivée d’un frère ou d’une sœur.

Dans la mémoire de la personne, l’eczéma représente donc la solution inconsciente pour enlever l’obstacle qui est à l’origine de la séparation. Dans cette pathologie, il est donc nécessaire de définir précisément :

  • de qui, de quoi, on se sent séparé dans la mémoire personnelle et/ou familiale (amour/parent/enfant/animal…) ;

  • l’obstacle dans cette mémoire qui empêche la réunion.


Naturellement les endroits de notre corps où se développe l’eczéma nous offrirons des sous tonalités pour affiner l’interprétation.

Par exemple, une signification du poignet est : récolter le fruit de son travail, de son effort… Ainsi un eczéma au niveau du poignet pourrait raconter un désir de supprimer un obstacle (par exemple une personne) qui, dans notre représenté, nous couperait, nous priverait du fruit de nos efforts (dans le travail, en amour…)

Exemple : une personne se voyant refusée une promotion à cause d'une autre.


Autre interprétation

En supprimant la barrière, il est également possible de voir dans l’eczéma une sensation d’enfermement dont on souhaite sortir ; un désir de liberté, d’évasion, dans une partie de sa vie (amour/travail/famille…). Cette aspiration peut être couplée à un sentiment de solitude dont on aimerait s'extraire tout en ayant peur de le faire.

Il est possible de retrouver des mémoires de prisonniers ou de personnes s’étant sentis enfermés, limités dans une partie de leur vie par une tierce personne.



Par le Symbole


La perméabilité de la peau engendre un liquide inflammatoire et des vésicules qui provoqueront rougeurs et démangeaisons. Le liquide est symbolisé par l’élément « eau » et l’inflammation par l’élément « feu ». Or, symboliquement :

  • le feu renvoie à la violence mais aussi à l’amour et, en médecine traditionnelle chinoise (MTC), à l’émotion de la joie ;

  • l’eau, en MTC, est liée à l’émotion de la peur.

Dans cette grille de lecture, par le liquide inflammatoire, l’eczéma raconterait un mélange de l’eau et du feu : une peur de l’amour ; une peur d’aimer… d’être aimé ? Il est donc possible de voir dans l’eczéma des mémoires de souffrances engendrées par l’amour à cause d’un départ, d’une mort ou de violences…

En effet, si nous prenons le feu comme un transposé de la violence, l’eczéma peut raconter une crainte (l’eau) de la violence (feu). Il est donc possible de chercher chez les personnes qui en souffrent des mémoires, personnelles ou familiales, de violences ayant entrainé des craintes dans une relation d’amour. Des mémoires de violences conjugales ? De violences envers un enfant ?...

Partant de là, la sensation de subir une violence dans une partie de sa vie pourrait donc aussi être un déclenchant de l’eczéma.

L’eczéma serait révélatrice d’une dualité : un désir de contact tout en ayant peur que celui-ci finisse par faire souffrir ; un désir de s’ouvrir à l’autre tout en ayant peur que cela se retourne contre nous et nous fasse mal. Au fond c'est un désir ou un besoin de pouvoir toucher l'autre au plus profond ou un désir de se laisser toucher au plus profond, avec la peur de l'être.


Autre interprétation

Symboliquement, le feu est également un des transposés du père, lorsque l’eau est celui de la mère. Ainsi, l’eczéma par ces liquides inflammatoires, raconterait une aspiration à retrouver l’amour (le feu) de la mère (eau) ou, dans l’autre sens, une crainte (eau) du père (feu).

Peut-être y a-t-il donc derrière un eczéma une crainte de ne plus être aimé par « maman » ou « papa » ou encore, une mémoire d’une personne ayant fait passer des violences pour de l’amour.


Enfin, si l’eau est liée à la peur, cette dernière a une fonction biologique : celle de revenir dans la réalité. Un des messages possibles de la peur est donc de redescendre dans la réalité dans une partie de notre vie. En fait, par extension, la peur nous demanderait d’incarner, de mettre dans la matière, l’essence de ce qui nous fait peur. Dans cette vision, l’eczéma inviterait à délimiter et incarner (l’eau) ce qu’on aime (feu) ; à oser vivre dans la réalité (eau) notre Amour et ce qui nous met en joie (feu).


Autre interprétation

Par ailleurs, la perméabilité de la peau qu’engendre l’eczéma provoque une évaporation de l’eau ce qui engendre la sécheresse de la peau. Symboliquement, il est donc possible de voir dans l’eczéma un désir de faire disparaitre ses peurs.

De plus, si d’un côté l’eczéma provoque une évaporation de l’eau, de l’autre il y a une accumulation d’un liquide inflammatoire (donc eau + feu). Inconsciemment, la personne qui souffre de cette pathologie souhaite donc enlever l’eau et conserver de l’eau + feu. Cela pourrait donc traduire une forme de dualité :

  • « je veux supprimer ma mère et retrouver l’amour de ma maman » ;

  • « Je veux enlever ma mère et retrouver le contact avec ma maman »


Etymologie

L’étymologie d’eczéma est bouillir, ébullition. Dans cette notion l’eau est donc chaude (eau + feu) et finie même par s’évaporer. On retrouve alors la notion d’évaporation décrite dans la physiopathologie ainsi que celle de liquide inflammatoire (eau +feu). Cette étymologie confirme donc les pistes évoquées précédemment : « je veux retrouver la chaleur de ma mère, l’amour de ma mère. »

Par ailleurs, « bouillir » s’obtient par l’action du feu sur l’eau provoquant ainsi son évaporation. Il est donc possible de rechercher des mémoires personnelles ou familiales d’hommes faisant disparaitre la femme ; d’hommes rabaissant ou dévalorisant la femme.



Enseignements de l’eczéma


Dans l’eczéma, nous supprimons la barrière protectrice et augmentons la perméabilité de la peau, ce qui entraine une diminution de la protection vis-à-vis du milieu extérieur…

Ainsi, l’eczéma porterait l’aspiration de rencontrer l’autre. Cette pathologie nous inviterait à apprendre à enlever nos barrières, à nous ouvrir au milieu extérieur, à cesser d’en avoir peur, pour rencontrer l’autre mais aussi pour que lui, nous rencontre. Elle invite à se dévoiler, à incarner ce qu’on aime pour l’offrir et le partager au monde et pour recevoir ce que lui, a à nous offrir. Il ne s’agit pas d’échanger sur tout, tout le temps et avec tout le monde mais d’apprendre à s’ouvrir aux gens qui comptent pour nous, afin qu’ils puissent nous rencontrer pleinement.

Dans ce contexte, l’eczéma révèle de ceux qui en souffrent, une grande faculté à aider l’autre à s’ouvrir, à se découvrir et, également, un talent pour faire disparaitre chez lui les peurs qui l’habite, afin qu’il puisse recontacter, incarner et partager ce qu’il aime. Ils sont donc des alliés précieux.


Sources sur la physiologie :

Vous pouvez retrouver le détail de la physiopathologie de l’eczéma sur le site :


Livre associé :



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